
Dimanche, 06 juillet 2025,
Le Mali a officiellement finalisé la reprise des mines d’or de Yatela et Morila, toutes deux auparavant abandonnées par leurs propriétaires étrangers, a annoncé le gouvernement ce week-end.
Cette décision s’inscrit dans une tendance croissante parmi les pays d’Afrique de l’Ouest dirigés par des juntes militaires, qui cherchent à reprendre le contrôle de ressources naturelles stratégiques et à tirer parti de la flambée des prix de l’or pour dynamiser leurs économies et réduire leur dépendance vis-à-vis de l’étranger.
Le Mali, qui produit environ 65 tonnes d’or par an, est le deuxième plus grand producteur d’or d’Afrique. Pourtant, malgré cette production, le pays ne dispose pas d’une raffinerie d’or certifiée au niveau international.
Des réformes audacieuses à l’avenir incertain
Plus tôt, Business Insider Africa rapportait que le Mali avait entamé la construction d’une nouvelle raffinerie d’or avec le soutien de la Russie — une initiative que son gouvernement dirigé par l’armée présente comme un moyen de reprendre davantage le contrôle de ses ressources naturelles.
Malgré ce virage stratégique, l’avenir reste incertain. La mine de Yatela, située dans la région de Kayes à l’ouest du Mali, a été fermée en 2016 par Sadiola Exploration Company, une coentreprise entre AngloGold Ashanti (Afrique du Sud) et IAMGOLD (Canada), en raison de la baisse des prix, alors que des réserves inexploitées subsistaient, selon Reuters.
De même, la mine de Morila, dans la région de Sikasso, a été abandonnée en 2022 par Firefinch (Australie), qui avait auparavant acquis des parts auprès de Barrick Gold et AngloGold Ashanti.
Le gouvernement a récemment placé le complexe aurifère Loulo-Gounkoto de Barrick sous contrôle étatique, intensifiant les tensions autour des questions fiscales et des droits de propriété, signe que d’autres confrontations avec des compagnies minières internationales pourraient se profiler à l’horizon.
Depuis sa prise de pouvoir en 2020, le gouvernement militaire du Mali s’est engagé à réformer le secteur minier afin de garantir que l’État capture une part plus importante des revenus issus de l’or. Ces réformes devraient augmenter les recettes annuelles de l’État d’environ 950 millions de dollars, soit près de 20 % du budget national.
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