le déficit commercial se creuse à 610 milliards FCFA au 3e trimestre 2024

Dimanche, 09 Mars 2025,

Les échanges commerciaux du Cameroun avec l’extérieur restent défavorables à ce pays d’Afrique Centrale où les importations de marchandises croissent plus vite que les exportations.

Au 3e trimestre 2024, le déficit de la balance commerciale (différence obtenue de la valeur des importations et celle des exportations d’un pays) du Cameroun s’est chiffré à 609,3 milliards de Fcfa, selon l’Institut national de la statistique (INS) dans sa note sur les Comptes nationaux trimestriels. Sur cette période, le Cameroun a importé des biens et services de l’ordre de 1 431,7 milliards de Fcfa et exporté seulement pour 822,4 milliards de Fcfa. Par rapport à la même en 2023, ou le déficit était de 419,7 milliards de Fcfa, on observe que cet indicateur s’est davantage creusé traduisant une contre-performance du commerce extérieur.

D’après le statisticien gouvernemental, l’écart observé s’explique par « la diminution du volume global des exportations de 4,9% conjuguée à l’augmentation de celui des importations en volume de 11,9 % a entraîné une aggravation du déficit du solde de la balance commerciale », peut-on lire.

Dans le détail, les exportations camerounaises sont passées de 865 milliards de Fcfa au 3e trimestre 2023 à 822,4 milliards un an plus tard, soit un repli de 42,6 milliards de Fcfa (-4,9%). Une situation qui découle du ralentissement des exportations de biens hors pétrole (6,5%) et des services (8,8%). Dans la liste des biens les moins exportés sur la période, on peut citer sans être exhaustif les produits manufacturiers, le bois sous forme de grumes et le bois scié. Indiquons tout de même que le repli des exportations a été atténué par la vente des produits agricoles transformés -tels que le beurre de cacao- et les produits de l’agriculture d’exportation.

S’agissant des importations, elles ont été tirées par les sorties de biens qui ont grimpé de 15,7% par rapport au 3e trimestre 2023. «L’évolution des importations de biens est essentiellement imputable aux importations des produits pétroliers raffinés combinée à la hausse de celles des biens hors pétrole, notamment, les produits des industries de boissons, de fabrication de papiers, des autres produits manufacturiers, et de fabrication des machines », mentionne l’INS. Les importations de services ont quant à elles replié de 12,6%, la seconde baisse depuis le début de l’année.

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