
Dimanche, le 11 mai 2025,
Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, M. Kamel Rezig, a lancé hier à Alger, un appel fort à l’adresse des investisseurs, entrepreneurs et opérateurs économiques algériens et africains. Il les a, en effet, exhortés à tirer pleinement parti de l’environnement économique en nette amélioration en Algérie, afin de construire des partenariats solides dans les domaines de l’investissement et du commerce. « La prochaine décennie sera celle de l’Algérie et de l’Afrique », a-t-il martelé. S’exprimant, hier à Alger, à l’ouverture des travaux de la 11e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce, placée sur le thème « Intégration et prospérité africaines », M. Rezig a mis en lumière « le bond économique » réalisé par l’Algérie, qui s’érige aujourd’hui en pays à fort potentiel et aux perspectives prometteuses.
Il a souligné les ressources considérables aussi bien humaines et matérielles que naturelles dont dispose l’Algérie, appelant à « saisir toutes les opportunités pour établir de véritables partenariats économiques et conclure d’importants contrats commerciaux ». Il a également insisté sur l’importance d’exploiter, dès à présent, les opportunités offertes par le contexte actuel, en lien avec les grandes ambitions africaines à court terme ou encore à l’horizon des dix prochaines années, « qui seront, en effet, la décennie du continent africain, en général, et de l’Algérie, en particulier, qui est en train d’émerger comme puissance économique imposante sur la scène internationale ». Le ministre a fait état des grandes réformes économiques structurelles, initiées sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le but de moderniser l’économie algérienne et de favoriser l’intégration africaine. L’Algérie, a-t-il dit, « avance aujourd’hui à pas sûrs sur le plan économique ».
Il a cité en exemple les mégaprojets en cours dans le secteur des transports, ferroviaire et routier, symboles de cette nouvelle orientation stratégique. Il a également évoqué la route Transsaharienne reliant Alger à Lagos au Nigeria, devant renforcer la jonction et le commerce intra-africains et relier les pays africains sans façade maritime à l’Europe. Relevant les efforts déployés par l’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, pour améliorer le climat des affaires, en garantissant une stabilité législative, M. Rezig a affirmé que cette démarche s’appuyait sur « le développement des secteurs économiques et la promotion des échanges commerciaux entre partenaires sur le continent, dans le cadre de l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ». Le ministre du Commerce extérieur a également évoqué, lors de son intervention, la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), que l’Algérie accueillera en septembre prochain. M. Rezig considère cet événement comme une opportunité stratégique pour les entreprises algériennes, publiques ou privées, pour conclure un maximum d’accords commerciaux. Cette foire pourrait générer, selon lui, plus de 44 milliards de dollars de contrats. « L’IATF est un sommet économique de haut niveau par excellence, auquel les hautes autorités du pays accordent un intérêt majeur », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le ministre des Travaux publics, M. Lakhdar Rekhroukh, qui a pris part aux travaux de ce forum, a souligné l’impératif de développer des infrastructures modernes pour consolider l’intégration économique du continent. Routes, ports, aéroports et chemins de fer doivent, selon lui, constituer l’épine dorsale de cette stratégie car de telles infrastructures « jouent un rôle central dans la stimulation de l’activité économique et la création de réelles opportunités d’investissement ». Le ministre a rappelé que l’Algérie a fait du développement des infrastructures une priorité nationale, comme en témoigne notamment le projet de la route Transsaharienne, reliant six pays africains sur 10.000 kilomètres. Ce projet vise à transformer cet axe en véritable corridor économique régional. M. Rekhroukh a également mis en avant le savoir-faire des compétences algériennes dans le domaine des infrastructures, estimant que celui-ci constitue une référence à partager dans le cadre de partenariats Sud-Sud. « L’Algérie est prête à partager son expérience et à accompagner ses frères africains dans la mise en œuvre de projets de connectivité continentale, selon une approche fondée sur le développement équitable, la solidarité et les résultats concrets », a-t-il affirmé. Les participants à cette 11e édition du Forum africain sur l’investissement et le commerce ont mis en exergue le rôle central joué par l’Algérie au niveau continental, notant sa contribution à la promotion et à l’accélération de l’intégration économique en Afrique. Les intervenants ont souligné la contribution « efficace » de l’Algérie, ces dernières années, au partenariat africain dans divers secteurs, tels que les infrastructures, l’énergie, les transports, l’innovation, les start-up et l’entrepreneuriat.
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