Dimanche, 17 août 2025,
Les observateurs du marché ont averti que le pays pourrait être contraint d’ajuster l’« ancrage rampant » (crawling peg), le système de taux de change actuellement utilisé pour gérer le pula, alors que les réserves de change continuent de chuter en raison de la prolongation de la crise dans le secteur du diamant. Les réserves de change du pays ont atteint 3,5 milliards USD en avril, contre un record de 10,3 milliards USD en 2008.
Cette forte baisse signifie que les planificateurs budgétaires du Botswana disposent de moins de marge de manœuvre pour vendre du pula et acheter d’autres devises afin de défendre la valeur de la monnaie locale et de maintenir un approvisionnement constant en devises étrangères pour les banques et les commerçants.
Dans leur revue économique du deuxième trimestre, les chercheurs d’Econsult, une société locale dirigée par l’économiste de renom Keith Jefferis, ont averti que la trajectoire des réserves de change suggérait une révision du système d’ancrage rampant actuellement utilisé pour donner au pula sa valeur nominale.
« Si le déclin des réserves se poursuit, ce qui est probable, le mécanisme de taux de change du pula devra évoluer vers un dispositif davantage déterminé par le marché, ce qui serait très différent de la situation actuelle », ont indiqué les chercheurs.
Les économistes ont également averti que le pays flirte dangereusement avec la limite, puisque la couverture des importations s’élève actuellement à cinq mois, un niveau proche du seuil minimum de trois mois, considéré comme désastreux en termes économiques.
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